Le parc de la Verrerie, jeux et souvenirs d’enfance

Le QR Code se trouve sur un candélabre le long du parcours aventure, en face de l’aire de jeux du parc de la Verrerie.

Avez-vous remarqué les “pages volantes” installées sur le mât d’éclairage ? Elles vous invitent à prendre un instant pour regarder dans le cadre et imaginer ce que Christian Bobin aurait observé et écrit…

En bas de cette page, retrouvez les prochaines étapes pour continuer le parcours.

Citations de Christian Bobin autour de l’enfance :

  • A écouter

Avec les voix d’Hélène Gratet et Pascal Helle / durée : 2min55

  • A lire

« Au loin, le château de la Verrerie. En premier plan, un enfant qui se balance. Dans les lointains, le passé. Dans le proche, l’avenir : la joie d’un enfant qui jette son cœur au ciel. La vraie ville est là : dans la force et l’abondance enfantines de ce parc de la Verrerie. On dit que Le Creusot n’a pas de vrai centre. C’est juste. Il en a trois ou quatre, ce qui revient à n’en avoir aucun. Mais je préciserais ainsi : cette ville n’a pas de centre, elle a un cœur – un cœur d’enfant ». Paroles rapportées par Alain Bollery dans « Christian Bobin c’était Le Creusot », Alain Bollery, 2023.   
 
« Je suis Ariane et le Minotaure, ce sera lui, me dit-elle, désignant un ours en peluche au museau décoloré. Plusieurs heures je regarde Ariane la brave, cinq ans et demi, aller et venir dans les buissons, un fil de plastique orange à la main pour ne pas se perdre. Les promeneurs passent près de nous, souriant devant un Minotaure à l’allure faussement débonnaire. Les absents et les présents, les imaginaires et les réels, tous entrent dans le jeu, répondant à l’appel de ta voix claire. Phèdre est là, me dit-elle, montrant un espace vide à côté d’elle, une trouée d’air et de soleil, et juste derrière il y a ma mère. Dans cette parole qu’elle prononce, il y a une seconde où je te vois, où je te vois réellement sans m’en étonner : c’est la parole qui donne à voir, ce ne sont pas les yeux, ce ne sont jamais les yeux. » Autoportrait au radiateur, Ed. Gallimard, 1997 

« En fin de jour, elle me montre le musée sur les hauteurs du parc, et me dit : « Allons dans mon palais ». Et comme elle me précise qu’elle est un peu fatiguée, je la porte, 5 ans et demi d’amour sur mes épaules, et nous nous dirigeons vers les lumières. » Autoportrait au radiateur, Ed. Gallimard, 1997

« En revenant du parc de la Verrerie et en passant sous les fenêtres du château qui a si longtemps été la demeure des princes de la métallurgie, j’ai entendu un moineau pépier. Chacun de ses pépiements rinçait le ciel. Un rosier en terrasse lui répondait par les murmures de son parfum. Je m’éloignai, comblé, du château dont le roi était un moineau ». Prisonnier au berceau, Ed. Mercure de France, 2005

« Les enfants sont comme les marins, où que se portent leurs yeux, partout, c’est immense » Christian Bobin, poète habité par l’enfance, RCF radio, 30.11.2022