Culture

L’Homme debout : au cœur du chantier

Pendant 3 semaines, l’ancienne école maternelle Harfleur s’est transformée en chantier participatif. La compagnie l’Homme debout a investi les lieux pour bâtir une marionnette de 7 mètres de haut. Vous étiez nombreux à venir y participer.

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Immersion dans ce projet de taille

Il est 15h. Les portes du chantier ouvrent. Nadia entre et demande « elle n’est pas là ma collègue ? ». Sa collègue, c’est Chantal qui arrive quelques minutes après. Instinctivement, elles se saisissent de pinces, de fil de fer et commencent à s’atteler à la tâche. Elles taillent des morceaux d’osier et les regroupent. Leurs gestes sont rapides, précis. 

Sébastien, un membre de la compagnie, vient à leur rencontre  : « Attendez, j’ai pensé à autre chose pour vous. Vous allez travailler sur le buste ». Nadia et Chantal se sont rencontrées sur place, « on ne se connaissait pas. Mais en venant tous les jours, on a sympathisé » raconte Chantal tout sourire. « Je suis très bricoleuse, avance Nadia, mais surtout j’avais besoin de sortir, de rencontrer des personnes alors quand j’ai vu ce projet, je n’ai pas hésité ».

Le projet de l’Homme debout est d’abord une aventure humaine. « La collaboration avec les gens, c’est notre cœur de métier » confirme Benoît Mousserion, fondateur de la compagnie. Tous les âges et toutes les générations se croisent. Les matins, ce sont les groupes qui investissent les lieux avec les écoles ou le centre de loisirs. 

La thématique du futur spectacle (qui sera présenté lors des Beaux Bagages 2023), la cabane, leur est familière.  « Qui a déjà construit une cabane ? » demande Benoît au groupe du jour. Les doigts se lèvent. Dans les bois, dans le jardin, dans la chambre, chacun y va de son anecdote. Certaines sont plus singulières : « je construis des cabanes pour les oiseaux et les fourmis » assure Ethan. Cette fois, la tâche sera de plus grande envergure  !

Une forte mobilisation

Les enfants se prennent au jeu et l’après-midi, ils reviennent avec leurs parents ou grands-parents. Le bouche à oreille se met en place. C’est le cas pour Françoise, venue avec sa petite-fille, « ma voisine m’en a parlé et m’a dit, allez-y ! Et c’est vrai que c’est agréable d’être en groupe. On reviendra pendant les vacances ». Et à juste titre, elle affirme « ça intéresse même les filles  ! »

Grâce à votre mobilisation, la construction progresse vite, très vite. « La première semaine, on a plus avancé que sur certains chantiers en deux semaines » reconnaît Sébastien. « J’ai hâte de voir la marionnette défiler et de pouvoir me dire, j’ai participé à la construire ! » avoue Nathalie. Pour que cela puisse être également votre cas, ne manquez pas la finalisation et venez participer aux deux dernières semaines de construction. Rendez-vous à partir du 22 novembre  !